Depuis 1981...
Avec l'élection de François Mitterrand en 1981 les attentes indépendantistes se font pressantes.
Unis à partir de 1984 sous la bannière du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), les espoirs indépendantistes sont rapidement déçus. Alors qu'ils comptaient sur la bienveillance du gouvernement socialiste, la mort du secrétaire général de l'UC, l'indépendantiste radical Eloi Machoro, le 12 janvier 1985, tué au cours d'une manifestation plonge les indépendantistes dans la douleur et la colère en rappellant l'assassinat, resté impuni, de son prédécesseur à ce poste, Pierre Declercq. Les nationalistes Kanaks considèrent qu'il s'agit d'un assassinat commandité par l'État français et couvert par Edgard Pisani, ministre de la Nouvelle-Calédonie.
Même si le FLNKS appelle à l'apaisement cette disparition attise les rancœurs, ce qui explique l'attaque commando d'Ouvéa.
En avril et mai 1988, la petite île d'Ouvéa, est en effet marquée par deux drames : l'attaque des locaux de la gendarmerie par un commando indépendantiste (4 gendarmes assassinés), suivie de l'assaut, 15 jours plus tard, de la grotte où ce commando retenait 22 gendarmes et un magistrat en otages.
Le 5 mai 1988, à quelques heures du second tour de l'élection présidentielle entre François Mitterrand et son premier ministre, Jacques Chirac, cet assaut, baptisé "Opération Victor", se solde par la mort de 19 indépendantistes et de deux militaires.
Les accords de Matignon
Suite aux violences des années 1980 entre indépendantistes (Front de libération nationale kanak socialiste) et anti-indépendantistes (Rassemblement pour la Calédonie dans la République), deux accords ont été conclus et signés à l'Hôtel Matignon à Paris sous l'égide des premiers ministres Michel Rocard en 1988 et Lionel Jospin en 1998.
Le 4 mai 1989, sur l'île d'Ouvéa, le président du FLNKS (indépendantiste), Jean-Marie Tjibaou, et son lieutenant, Yeiwéné Yeiwéné, étaient assassinés. Leur meurtrier, Djubelly Wéa, un ancien pasteur, reprochait aux deux hommes d'avoir signé en juin 1988 les accords de Matignon avec l'État et leurs adversaires anti-indépendantistes du RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République).
L'accord du 5 mai 1998 (accords de Nouméa) prévoit un transfert de certaines compétence entre l'État et la Nouvelle-Calédonie dans de nombreux domaines à l'exception de ceux de la défense, de la sécurité, de la justice et de la monnaie. Un scrutin d'autodétermination (indépendance ou maintien dans la République Française) sera organisé à l'issue de cette démarche vers 2014.
Le référendum du 8 novembre 1998 sur le territoire néocalédonien fait entrer en vigueur les accords de Nouméa et marque le début du processus d'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.
2006 : en continuité du principe de "rééquilibrage économique" introduit par les accords de 1988, le groupe minier canadien Falconbridge (associé à la Société Minière du Sud-Pacifique - SMSP - gérée par les indépendantistes, actionnaires du projet à 51%) va gérer le gisement de nickel le plus riche au monde, le massif de Koniambo, en lieu et place de la société Eramet.
Sources : NouvelleCaledonie .com
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