Les années de colonisation
La découverte "officielle" de la Nouvelle-Calédonie a eu lieu assez tard dans l'histoire des découvertes océaniennes. Elle fut en effet aperçue pour sa deuxième expédition par l'Anglais James Cook que le 4 septembre 1774, qui la baptisa de "New Caledonia", "Nouvelle-Calédonie" en français, de la région "Calédonia" des Romains.
L'archipel suscite ensuite l'intérêt de navigateurs français : La Pérouse (1785), d'Entrecasteaux (1792), Dumont d'Urville (1827), tout comme celui de quelques navigateurs anglais tels Hunter (1791) et Kent (1803), avant d'être de 1810 à 1840 plus fréquemment abordée par des marchands et aventuriers de toutes sortes, avec tout ce que le terme implique.
La colonisation
À partir des années 1840, les missionnaires catholiques français et
leurs homologues anglais protestants travaillent à l'évangélisation des
tribus canaques/ kanakes. En 1864 une expédition militaire aux îles
Loyauté est organisée pour mettre fin à l'influence anglaise.
- Le contre-amiral Febvrier-Despointes prend possession de l'île à Balade pour la France, le 24 septembre 1853, et le 29 septembre il négocie l'annexion de l'île des Pins avec le grand chef Vandegou.
- De 1853 à 1877, il y a un mouvement de colonisation pionnière vers la Nouvelle-Calédonie. C'est sous l'influence des pères maristes que la France a décidé de coloniser cette lointaine terre du Pacifique.
- Napoléon III décide en 1863 de créer le bagne de Nouvelle-Calédonie. Les "transportés" arrivent entre 1864 et 1897. En 1872, les déportés politiques de la Commune de Paris y sont envoyés. Ils y côtoient les déportés de la révolte kabyle de 1871. Libérés, ils peuvent obtenir des concessions de 4 hectares sur l'île.
- En 1874, suite à l'évasion de six communards déportés dont Henri Rochefort, le gouverneur Gautier de la Richerie est remplacé par Léopold de Pritzbuër. Dans le décret du 12 décembre 1874 signé par Mac Mahon les pouvoirs du gouverneur sont étendus de même que ceux du directeur de l'administration pénitencière.
- À partir de 1895, sous l'impulsion du gouverneur Paul Feuillet, on met fin au bagne et la colonisation libre est encouragée. Les colons européens reçoivent des terres pour produire du café tandis que l'immigration asiatique est encouragée pour l'exploitation minière qui débute en 1910.
Fait notable : la Nouvelle-Calédonie est, avec l'Algérie, la seule colonie de peuplement française. Les Métropolitains y sont venus nombreux au point d'égaler le nombre des autochtones (on appelle "Caldoches" les métropolitains nés sur le territoire, alors que les immigrants sont dénommés "Z'oreilles" pour leur manie de tendre l'oreille pour cause de difficulté de compréhension mutuelle).
Au fur et à mesure des diverses étapes de colonisation, les Kanaks furent soumis au code de l'indigénat (lequel ne fut aboli qu'en 1946), mais les rumeurs de "mise dans des réserves" font partie des légendes urbaines. Toutefois, frappée par les maladies, l'alcoolisme, et la sous-nutrition, la population autochtone, estimée à 100 000 personnes en 1853, n'en compte plus que 20 000 en 1920.
Sources : NouvelleCaledonie .com
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